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Arqueologia Mexicana Especial n°31

Il est des oublis qui sont parfois regrettables, d’autres le sont moins. En achetant le dernier hors-série du magazine Arqueología Mexicana, je m’attendais à toute autre chose qu’une simple compilation de présentations des codex mexicains sur quatre pages déjà proposées dans des numéros antérieurs de la revue. Intitulé Códices prehispánicos y coloniales tempranos, ce hors-série est divisé en quatre parties :

  • Les trois codex mayas que sont les Codex de Dresde, de Paris et de Madrid,
  • Les codex du groupe Borgia que sont le Borgia, le Laud, le Vaticanus B et le Fejervary-Mayer,
  • Les codex mexicas que sont le Borbonicus, le Tonalamatl Aubin, la Tira de Peregrinación, la Matricula de tributos, le Mendoza,
  • les codex mixtecas que sont le Becker, le Vindobonensis 1, le Bodley, le Nutall, le Colombino et le Selden.

Chaque présentation comporte une série d’informations comme la provenance, l’histoire ou le contenu du codex. Vient ensuite l’explication d’une planche. En fait c’est le principe même qui régit la rubrique « Historias de los códices mexicanos » rédigée par Manuel Hermann Lejarazu ou celle de Xavier Noguez dans la version bimestrielle de la revue . Dans le n°99, on peut ainsi lire l’histoire du Codex Ixtlilxochitl ou l’étude du Codex Aubin.

Dessin du Grand Temple de Texcoco. In Codex Ixtlilxochitl, fol. 112V.
Disponible le 16 septembre 2009 sur metmuseum.

Il s’agit bien d’une sélection au milieu de laquelle des codex comme le Vaticanus A ou l’Azcatitlan n’ont pas eu place. Espérons qu’un deuxième numéro sera proposé rapidement, sachant que la Biblioteca Nacional de Antropología e Historia compte à elle seule plus de cent cinquante manuscrits.

Tonalamatl Aubin, pl. 9.
Disponible le 16 septembre 2009, sur wikimedia.org.

Gageons toutefois que ce hors-série soit utile pour le curieux car il s’agit avant de vulgarisation scientifique. Espérons que la publication de fac-similes comme ce fut le cas de la Matricula de Tributos, le Fejervary-Mayer, le Nutall ou le Borgia… De nombreux autres manuscrits préhispaniques ou coloniaux mériteraient une publication qui combleraient à la fois les étudiants, les chercheurs qui cherchent des reproductions intégrales de bonne qualité, et la curiosité des amateurs d’art mexicain ancien.

Codex Vindobonensis B, p. 37.
Disponible le 16 septembre 2009 sur wikipedia.org en anglais,
s.v. « Codex Vindobonensis Mexicanus B« .

Il est d’ailleurs intéressant de regarder cette vidéo sur la chaîne INAH. On y apprend notamment comment les codex sont encore utilisés actuellement par certaines communautés indigènes contemporaines comme instrument rituel.

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Etudiant-chercheur

Discussion

2 réflexions sur “Arqueologia Mexicana Especial n°31

  1. Votre site est fantastique; je reviens du Mexique où j'ai découvert un monde inconnu de tant d'européens; pourquoi toutes ces merveilles ne sont pas au programme de nos écoles? Quel dommage de passer à côté de tant de richesses culturelles.
    Merci pour les bons moments de découvertes dans un domaine trop méconnu: l'archéologie.
    C.Coirier

    Publié par Patte Jaguar | 21 septembre 2009, 14 h 17 min
  2. Si vous vous étonnez qu'elles ne soient pas au programme des écoles françaises, imaginez-vous que bon nombre de mes étudiants mexicains l'ignorent eux-mêmes. Ils m'ont même demandé de leur donner des cours d'histoire à la place du français.

    En tout, merci pour votre commentaire et vos compliments. N'hésitez pas à continuer de laisser vos impressions sur d'autres notes qui vous semblent intéressantes.

    Cacalotl

    Publié par Cacalotl | 24 septembre 2009, 23 h 12 min

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